HARD 'N' HEAVY 80
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UFO - Hard Rock Britanique

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Message par Hugh Lun 1 Fév - 19:44

J'ai cherché et aussi incroyable que cela puisse paraitre, je n'ai pas trouvé de sujet sur UFO; ce groupe majeur du Hard Rock des années 70 et 80.

Pour ouvrir le sujet, je vous propose ce film sur l'histoire du groupe que je suis en train de visionner : la qualité des images n'est pas top, je n'arrives à comprendre tout ce que disent les musiciens (quel accent pourri pour certains) mais la musique, mecs, la musique... jadore

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Message par Rico25 Lun 1 Fév - 20:25

Etonnant, cet oubli ...
Je vais regarder ce documentaire avec intérêt.
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Message par Pyromaniaque Lun 1 Fév - 21:52

Je me suis souvent demandé quelle place avait tenu UFO dans le paysage musical dans les années 70/80, tant au niveau des ventes d'albums que des audiences lors des concerts. J'ai toujours eu l'impression que ce groupe n'avait jamais réussi à atteindre la 1ère division, et ce malgré des skeuds de haut niveau (un peu comme Y & T). Mais je me trompe peut-être ...

Perso, j'aime bien la période Schenker (sauf Phenomenon dont je ne retiens que la doublette Doctor/Bottom), No Place to Run et Mechanix (et Making Contact dans une moindre mesure)
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Message par vaijuju Mar 2 Fév - 12:08

Coucou Pyro , j'ai vu UFO il y a 4 ou 5 ans à Caen ! c'était un lundi , 26 eur ! On était max 80 et du coup , j'ai jamais vu vu , ils n'ont pas joué dans la salle de concert mais dans le Bar de la salle !
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Message par Pyromaniaque Mar 2 Fév - 16:50

Salut Juju Smile

A l'heure actuelle, je ne doute pas un seul instant que UFO se produise dans de petites salles (un lundi en plus, c'est pas le meilleur jour pour aller voir un concert), suffit de voir la place qui leur est attribuée sur les affiches de festivals ... mais ce que j'aimerais savoir, c'est l'impact qu'a eu ce groupe sur la scène (hard) rock durant les années 70 (surtout) et début 80, qd ils ont sorti leurs meilleurs albums. Schenker s'est fait un nom c'est certain, mais pour le reste c'est la totale inconnue pour moi (je ne me souviens pas les avoir vus en tête d'affiche d'un festival par exemple)
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Message par Astra Mar 2 Fév - 18:11

Pyromaniaque a écrit:Salut Juju Smile

A l'heure actuelle, je ne doute pas un seul instant que UFO se produise dans de petites salles (un lundi en plus, c'est pas le meilleur jour pour aller voir un concert), suffit de voir la place qui leur est attribuée sur les affiches de festivals ... mais ce que j'aimerais savoir, c'est l'impact qu'a eu ce groupe sur la scène (hard) rock durant les années 70 (surtout) et début 80, qd ils ont sorti leurs meilleurs albums. Schenker s'est fait un nom c'est certain, mais pour le reste c'est la totale inconnue pour moi (je ne me souviens pas les avoir vus en tête d'affiche d'un festival par exemple)

Je ne sais pas si ça va répondre ( au moins partiellement ) à tes interrogations , voilà quelques chiffres

de 1977 à 1980 , le groupe a donné , en moyenne , une centaine de concerts par an , en privilégiant les USA à chaque fois , en 1977 ils ouvraient pour RUSH , en 1978 pour B.O.C ( c'est sur cette tournée que le génial " Strangers in the night " a été enregistré ) en 1979 ils étaient le support act d'AC/DC , à partir de 1980 ils ont fait leur premier tour US en tant qu'headliner .

Du coté des ventes :
US Billboard 1977 : LIGHTS OUT 23ème
US Billboard 1978 : OBSESSION 41ème
US Billboard 1979 : STRANGERS IN THE NIGHT 42ème
US Billboard 1980 : NO PLACE TO RUN 51 ème

Headliner en Europe , Support act aux US Smile

Mon album préféré , Lights out , excellent du début à la fin
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Message par Hugh Mar 2 Fév - 19:06

Merci Astra pour ces infos. Je connais mal les chiffres mais, pour moi, il est clair que ce groupe a connu son heure de gloire; et surement plus aux US et au Japon qu'en France...
Je me souviens d'une interview de Rudolf et Michael Schenker où ils disaient que la carrière de Scorpions a été lancée au Japon en assurant la 1ére partir d'UFO.
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Message par Pyromaniaque Mar 2 Fév - 19:47

Yep, merci pour les infos Astra Wink

Effectivement, 4 albums assez bien classés au Billboard, c'est déjà pas mal !



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Message par Frack Mar 2 Fév - 20:07

vaijuju a écrit:Coucou Pyro , j'ai vu UFO il y a  4 ou 5 ans à Caen ! c'était un lundi , 26  eur ! On était max 80 et du coup , j'ai jamais vu vu , ils n'ont pas joué dans la salle de concert mais dans le Bar de la salle !  

J'imaginais même pas qu'ils tournaient encore … fait parti des groupes du temps jadis Suspect
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Message par vaijuju Mer 3 Fév - 10:35

Hugh a écrit:Merci Astra pour ces infos. Je connais mal les chiffres mais, pour moi, il est clair que ce groupe a connu son heure de gloire; et surement plus aux US et au Japon qu'en France...
Je me souviens d'une interview de Rudolf et Michael Schenker où ils disaient que la carrière de Scorpions a été lancée au Japon en assurant la 1ére partir d'UFO.

Van Halen a ouvert pour UFO en 1978 aux Etats Unis !
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Message par vaijuju Mer 3 Fév - 10:44

Pyro : il s'agit d'un extrait concernant UFO et VH ( Van Halen Rising de greg Renoff), Traduction de Hell_Tanner du forum VHFRANCE :

Mais avant que Van Halen ne joue au Starwood, ils devaient assurer la première partie de UFO. Après débauché le prodige allemand de 19 ans, Michael Schenker, des Scorpions, le groupe, composé du chanteur Phil Mogg, du bassiste Pete Way et du batteur Andy Parker, sortit son classique "Phenomenon" en 1974. L'année suivante, le quatuor, tenait le bon filon avec "Force It', une puissant exemple de la progression musicale du groupe.
Début 1976, UFO s'enferma de nouveau en studio et en ré-émergea avec "No Heavy Petting" et un nouveau membre en la personne du clavieriste Danny Peyronel. Afin de promouvoir ce dernier album, qui sortait le 7 Mai, les 5 musiciens s'envolèrent pour Los Angeles au début de ce même mois. Ils devaient passer les quelques jours suivant en résidence au Starwood où ils seraient présentés chaque soir par l'indéfectible enthousiaste, Bingenheimer.
Hors scène, ils avaient établit leur quartier au Sunset Marquis Hotel de Hollywood. Ils restaient devant la piscine, défoncés, derrière leurs lunettes de soleil, appréciant le soeil de la Californie du sud et participant aux diverses activités décadentes que la cité des anges avait à offrir. Et pour mettre un point d'honneur à leur campagne à L.A., une dernière aubaine: ils signèrent un contrat à 5000 dollars avec un modeste promoteur afin de jouer dans un endroit appellé Norwalk avec un groupe local dont ils n'avaient jamais entendu parler et n'entendrait certainement jamais plus parler.

===================================================================

De l'autre côté de la ville, à Pasadena, Roth ne quittait pas des yeux la récompense. Depuis la réunion de son groupe, il avait eu vent des prouesses de ce groupe basé à Londres. Il connaissait la réputation de Schenker en tant que très jeune et nouveau dieu de la guitare dans le hard rock. Il avait posé les yeux sur les photos de lui parues dans ce magazine le montrant dans son complet apparat de guitar hero, ses cheveux blongs et raides devant le visage et ses dents tordant les cordes de sa fidèle Gibson Flying V. Malgré cela, Roth savait que son groupe et son guitariste étaient bien meilleurs.
Anthony et les frères Van Halen, du moins au début, n'en était pas aussi sûrs. UFO était un grand groupe et Schenker était un guitariste phénoménal. Ils avaient leurs preuves sur la route après des années de tournée et étaient sur le point de sortir l'album que tout le monde attendait et qui ferait d'eux des superstars. Pour contrer cela, Roth commença à regonfler son groupe en prévision de leur rencontre avec UFO. Tout comme Mohamed Ali avant un match important, Roth abreuva Alex, Edward et Michael, et quiconque prenait le temps de l'écouter, de discours annonçant que ce dimanche 9 Mai, le puissant Van Halen allait choquer le monde.
Un jeudi de fin Avril, Tracy était de retour au Golden West. Depuis qu'il avait vu Van Halen pour la première fois, il avait surveillé les flyers. "Je me suis rendu à tous les concerts de Van Halen auxquelles on pouvait m'amener vu que je n'avais pas encore mon permis", se souvient-il. Ce jour là, Travu était arrivé au club après les balances de Van Halen mais bien avant le début du concert.
Errant dans la salle quasi déserte, Tracy remarqua Roth. "Dave était vêtu de sa salopette, ses fringues de roadie. Je savais qui il était dorénavent vu que je les avaient vus plusieurs fois". Bien qu'il trouva Roth intimidant, Tracy salua le chanteur de Van Halen.
"Hé Dave! Comment ça va, mec?"
"Salut. Ca va?"
"Ton groupe est dément!"
"Ouais, on assure pas mal."
"Oh mec, votre guitariste est excellent."
"Ouais, le gamin est plutôt bon."
L'ado guitariste lui posa ensuite la question importante concernant l'origine des formidables talents d'Edward. "Alors...euh...ils bossent beaucoup?"
"Hé bien, mon pote, disons le comme ça", dit Roth d'une manière directe: "Quand il prend son petit déjeuner, il a sa guitare en bandoulière et il s'entraîne. Il jouer tout le temps."
"Oh merde. C'est incroyable."
"Ouais" dit Roth, sans aucune trace d'humilité et en s'éloignant.
"Attends", Tracy bafouilla, "Une dernière chose. J'ai vu un flyer. Dans quelques semaines vous allez jouer ici avec UFO. Il y aura Michael Schenker, putain! Vous allez ouvrir pour eux alors?"
"Ouais, on va ouvrir pour eux mais j'ai de la peine pour eux."
Perplexe, Tracy pencha légèrement la tête en demandant: "Qui? Comment ça?"
"Edward va le balayer de la surface de cette putain de terre".
"Quoi?"
"J'ai de la peine pour Michael Schenker. Edward va s'en servir de serpillère."
Tracy resta coi, ne croyant pas à ce qu'il venait d'entendre.
"Ok, fiston, je dois y aller. Bon concert." Sur ce, Roth regagna la scène.
Tracy se souvient que Roth parlait de son guitariste "avec toute l'arrogance qu'un homme peut avoir. Il avait tellement confiance en lui que ç'en était effrayant." Plus important, Tracy note que l'attitude suffisante de Roth envers Edward avait du donner à ce dernier un boost de confiance inestimable. "Quelque fois quand on parle à un chanteur de son guitariste", observe Tracy, "il devient arrogant et reporte les choses sur lui, du genre: "ouais il est pas mauvais, mais je suis le centre de l'attention". "Ce n'était pas le cas de Roth lors des semaines précédants ce concert. Il pensait clairement qu' "Eddie était le prochain guitariste sur qui il allait falloir compter."
Michael Schenker un dieu de la guitare? Tracy insiste sur le fait que l'attitude de Roth était: "Désolé! Au revoir! Au suivant!". Tracy raconcte: "Dave le savait. "Je prédis le futur, vous allez voir". Et c'est ce qui est arrivé. Il en était persuadé."

====================================================================

Le jour du concert, le téléphone sonna dans l'appartement de Donny Simmons.
"Yeahlooow"
"Donny?"
"Ouais. C'est qui?"
"C'est Ed"
"Hé, Ca va, mec?"
"Salut. On joue avec UFO ce soir".
Simmons savait déjà pour le concert au Golden West. "Nous étions tous des fans de UFO. Je les avaient déjà vus deux fois cette semaine là au Starwood" se souvient-il, et il était impatient de les voir une troisième fois. Van Halen? Il les avaient vus une douzaine de fois, ils n'étaient qu'un à côté. Il ferait même peut-être l'impasse sur leur set et ne viendrait que pour la tête d'affiche.
"Ouais, Ed, on viendra moi et ma copine"
"Hé bien, je vais tout mettre en oeuvre ce soir"
"Qu'est-ce que tu veux dire?"
"Je vais lui botter le cul".
Le silence se fit sur la ligne alors que Simmons essayait d'assimiler ce qu'il venait d'entendre. "Le cul de qui?"
"Celui de Schenker" déclara Edward.
"Quoi? Qu'est-ce que tu racontes?  Personne ne va botter le cul de Michael Schenker. Tu es devenu dingue ou quoi?"
Simmons raconte aujourd'hui: "Eddie savait déjà. Avec le recul, pour lui c'était:"Je vais m'imposer au monde entier". Il lui dit finalement qu'il serait là pour voir Van Halen. Edward remercia et ils raccrochèrent.
Le même après-midi, Dennis Catron, un guitariste de 16 ans originaire de Whittier et un ami à lui partirent en voiture pour le Golden West. Une fois à l'intérieur de la salle, Catron et son ami virent Van Halen se préparer à tester leur volume. Catron les avaient déjà vu bien des fois, dont un jeudi soir mémorable en 1975 avec Boyz, le groupe de George Lynch?
Catron, comme n'importe quel fan de la scène locale, pensait qu'Edward était le meilleur jeune guitariste du coin et était enthousiaste à l'idée de le voir jouer. Alors que Catron observait la scène, Van Halen firent un essai sur l'une de leurs chansons. "On est rentré plus tôt et nous avons regardé Van Halen faire leur balance" se souvient Catron. "Ils étaient au poil".
Pas loin, Mogg et deux autres membres du groupe affichaient des yeux bouffis après quelques jours de fêtes éffrénées. Le chanteur de UFO semblait être un zombie mais il était assez lucide pour remarque que Van Halen n'était pas qu'un simple groupe de reprises. Comme un ancien champion de boxe manquant d'entraînement qui monte sur le ring avec un combattant de première fraîcheur qu'il avait sous-estimé, Mogg savait que UFO était en mauvaise posture.
Alors que les membres de UFO observaient, la surprise se peignant sur leurs visages, Catron remarqua Mogg appeler un des roadies de UFO. Il cria quelque chose dans son oreille et l'homme s'éloigna rapidement. Quand il revint quelques minutes plus tard, il avait quelques cadeaux pour Van Halen qu'il plaça sur la scène. A quelques mètres de là, Catron supposa que Mogg avait "de manière sournoise offert deux bidons de vin à Van Halen" afin de les stabiliser.
Alors que la nuit tombait, le club prenait vie. Simmons, qui était là comme promis, remarque: "L'endroit était gigantesque. Vu la plage n'était pas loin, il y avait plein de surfers et surfeuses. Ces filles! Les surfeuses étaient blondes et leur nez pelaient à force de rester sur la plage. Oh mon dieu. C'était époustouflant!" Catron ajoute que ces soirées, "en 1975-1977, c'était le paradis. Les filles étaient encore à la mode glitter, avec leurs hauts talons brillants, leurs coupes de cheveux, chaque groupe avait un bon guitariste équipé d'un Marshall et il y avait tellement de groupe à cette époque".
Lors d'une soirée comme celle-ci, avec des stars en devenir comme UFO sur l'enseigne, même les citoyens attachés à Hollywood daignaient vers le long chemin jusqu'à Norwalk. Jackie Fox fait remarquer que la distance entre le Golden West et Hollywood était "une sacrée trotte". Elle ajoute: "Je n'y suis allée que deux fois dans ma vie. Je n'allais pas voir des concerts là-bas, c'était trop loin. Ca fait snob, mais c'est vrai". En fait, "On allait jamais à Norwalk ou Covina ou ce genre d'endroits à moins qu'il y ait un groupe qui ne passe pas par L.A. pour X raison, et ça n'arrivait pas très souvent".
Mais c'est ce qui arrivait ce soir là. Fox, avec son amie des Runaway Lita Ford et Bingenheimer, étaient déjà dans le dressing room et faisaient la fête avec UFO. "Lita et moi étions venues voir UFO vu que nous étions fans". Fox se souvient: "Je crois qu'on les avaient déjà rencontrés auparavent ou ils nous avaient mises sur la guest list vu que nous étions backstage." Alors que l'heure du concert approchait, elle "demanda à quelqu'un qui était le groupe d'ouverture." Quelqu'un se trompa en lui répondant qu'il s'agissait d'un groupe originaire de Orange County. Elle pensa alors: "Bof, j'ai pas envie de voir un groupe de Orange County".
Quelques minutes plus tard, Bingenheimer monta sur scène pour présenter le groupe d'ouverture en question. Michael Anthony et Van Halen étaient derrière le rideau, les yeux fixes, les machoîres serrées pendant que Bingenheimer saisissait le micro et commença à faire sa présentation pour Van Halen devant les quasi 2000 fans présents dans la salle. Le bassiste de Van Halen se souvient: "Nous étions prêts à jouer avec UFO. C'était notre premier concert en tant que groupe interprétant des originaux. Nous voulions faire bonne impression devant Rodney et tout les gens présents. C'était un gros concert pour nous".
"Acceuillons maintenant, venant de Pasadena, Van Halen!" Sur ce, le rideau s'ouvirt et Van Halen démarra sur les chapeaux de roue avec "On Fire". Roth glissait sur scène tout en chantant. Les doigts d'Edward courraient sur sa guitare furieusement, les harmoniques et les power chords explosant de son stack de Marhsall. Lorsqu'ils arrivèrent au premier refrain, Michael, Edward et crièrent ensemble "I'm On Fire!" alors que les accords d'Edward se réverbaient jusqu'au fond de la salle.
En coulisses, Fox et Ford dressèrent l'oreille lorsque cette puissante chanson  se fit entendre à travers les murs. Alors qu'Edward se lançait dans un solo incendiaire, Fox se tourna vers Ford et lui dit: "Ces mecs sonnent vachement bien. On devrait peut-être aller les voir?" Elle se souvient: "On est allé les voir et nous fûmes complètement soufflées. On se devait de découvrir ce groupe de Orange County".
L'assaut de Van Halen sur le Golden West continuait. Un une-deux composé de l'écrasant "Somebody Get Me A Doctor" et du boogie "Show Your Love", conclués par Roth, son torse nu luisant de sueur, par ses mots:"Nous n'allons jouer que la musique de Van Halen ce soir!" Un "Runnin' With the Devil" pour battre l'air du poing suivit, la basse vrombissante d'Anthony martelant les poitrines des membres de l'audience.
Vers le milieu du set, Alex fit un solo. Patti Smith Sutlick se souvient: "Voir Alex jouer si rapidement c'était comme de voir du cristal flotter en l'air. Tout le monde parle toujours d'Edward mais à cette époque je trouvais que c'était Alex le plus talentueux".
Pour cette soirée importante, Alex, comme tout le reste du groupe, s'était éfforcés de se présenter le plus professionnellement possible. Pour cacher les cartons de lait qui servait de fondation à l'estrade de la batterie, Alex avait demandé au roadie Jeff Burkhardt de draper et fixer une longue pièce de tissu noir autour de sa plateforme constituée de contre-plaqué.
Mais Alex d'autres projets plus ambitieux. Avant le concert, il plaça une rangée de fumigène dans un endroit peu orthodoxe: juste en dessous de son estrade. Comme il l'expliqua à Burkhardt, quand il les déclencheraient pendant son solo son kit aurait l'air "de prendre feu".
Ses mains survolants son kit, Alex déclencha l'effet pyrotechnique à l'aide d'un footswitch. Burkhardt se souvient: "Boum! Elles se sont déclenchées et comme il l'avait prévu on aurait dit le décollage de la fusée Apollo." Mais le batteur impétueux n'avait pas dosé la quantité de poudre soir assez soigneusement, se disant qu'un peu ne serait pas assez et que beaucoup serait encore mieux. Sans surprise, Burkhardt se souvient:"Le tissu entourant l'estrade a commencé à bien prendre feu".
Burkhardt vint immédiatement à la rescousse: "J'ai couru à travers la scène, me baissant pour me saisir du tissus. J'ai arraché toutes les agrafes mais je me suis alors retrouvé avec un rideau en feu traînant derrière moi jusque du côté de Mike. J'ai tout de même continué à courir vers le côté de la scène, un gars m'a vu arriver et m'a ouvert la porte arrière. J'ai couru dehors, y ai jeté le tissus et l'ai éteint en tapant du pied dessus." En tout, l'incendie n'avait duré que 10 secondes.
Pendant ce temps là, Edward faisait face à ses propres problèmes d'équipement. Lui et Leiren, en pleine panique, étaient penchés sur sa guitare en coulisses. Les rejoignant, il y avait également Jimmy Bates et Steve Hall, respectivement guitariste et batteur de Stormer. Hall explique: "Moi et Jimmy Bater avons filé en coulisses lorsqu'Alex faisait son solo. Eddie est arrivé et il a commencé à parler avec Jimmy l'espace d'une minute. Ils regardaient sa guitare et Jimmy y faisait quelque chose. Je me suis approché d'Eddie pour lui dire quelque chose mais il faisait une drôle de tête. Eddie était pas dans de bonnes dispositions. Bates dit: "Ne lui parle pas pour l'instant. Son son a un putain de problème".
Après quelques réparations, Edward reprit quelques couleurs et retourna sur scène. Après quelques chansons, Roth, haletant, demanda au public: "Vous vous entendre de la guitare élèctrique?" Alex frappa sur ses toms alors qu'Edward apparaissait dans le spotlight et martela les premiers accords de "Eruption". Dans les 5 minutes qui suivirent, Edward exécuta un réel tour de force qui distilla les dizaines de milliers d'heures passés à s'entraîner et jouer depuis la fin des années 60. Son blitzkrieg guitaristique commença avec du picking en tremolo accompagné d'une avalanche de de bands en double stop. Il arracha des harmoniques artificielles ténues des cordes graves et les fit décoller d'un vibrato au doigt fluide. Un torrent de legato en hammer-ons et pull-odds se déversa des haut-parleurs avant qu'il ne fasse un court arrêt dans ce déferlement.
Il se dirigea vers son rack d'effets qui était logé une bombe d'entraînement de la deuxième guerre mondiale, haute, noire et creusée à cet effet. Placée debout, elle ressemblait exactement au "petit garçon" (ndt: en anglais Little Boy, nom de code la bombe A) qui avait dévasté Hiroshima en 45. Tournant les boutons de son echo Univox tout en plaquant des accords, il en obtenait une interlude dégoulinant de reverbe reminiscent du travail effectué par Jimmy Page sur "Dazed and Confused".
Le guitariste, Dave Macias était présent dans le public et se souvient: "Tout le monde était debout. Eddie s'est lancé dans "Eruption" mais je n'avais pas un bon angle de vue sur la scène. Je me disais: "Mais qu'est-ce qu'il fait pour obtenir ce son? C'est une machine?" Je me suis dressé sur ma chaise mais un videur est arrivé et m'a demandé de descendre. Tout le monde sautait et hurlait".
Avec de la fumée produisant un effet théâtral émanant de manière apocalyptique du nez de la bombe, le guitariste conclut avec une éruption de speed picking. Son echo modulant les note perçantes, les faisant sonner comme une sorte de pistolet laser tout droit sortit d'un film de science-fiction et amplifié par un stack de Marshall poussés à fond. Pour ceux présents qui étaient un peu trop défoncés, cet effet sonnait en tout point comme une véritable soucoupe volante (UFO) atterissant sur Norwalk. Simmons, après avoir assisté à cet incroyable performance ne pouvait que penser: "Eddie avait peut-être raison".
Après que le groupe eut achevé avec panache leur set, ils sortirent de scène, dégoulinants de sueur, descendant des Schlitz Malt et allumant leur clopes pendant que le public hurlait son approbation. Ils retournèrent ensuite sur scène et, peut-être encore hésitant à endosser totalement leur nouvelle identité en tant que groupe original, ils entamèrent leur seule reprise de la soirée avec "Rock'n'Roll All Nite" de Kiss.
Dans le public, Tom Broderick, qui savait que le groupe avait décidé de n'interpréter que des originaux, se retourna vers son ami et lui cria: "Oh, ils n'auraient pas du faire ça!" A ce jour, Broderick pense: "Ils n'auraient du faire que des originaux jusqu'au bout, mais c'était une de leur grosse chanson pour faire la fête". Mark Kendall raconte: "Le public était plutôt pas mal. Si je dois faire une estimation, environ 1500 personnes, peut-être 2000. Mais, bon dieu, ils ont tout déchiré et on savait alors que ce groupe allait faire et devenir quelque chose d'énorme. Ca devait arriver". Chris Koenig, qui managerait plus tard le premier groupe de Vince Neil de Motley Crüe, Rockandi, résume les choses en déclarant: "Ils ont détruit l'endroit".
Le rideau fermé et le public criant encore, Mike, Alex, Dave et les roadies du groupe commencèrent à investir la scène pour débarasser. Juste à ce moment, un Edward en pleine overdose titubait vers eux, son corps tremblant et ses bras bougeant de manière incontrôlée. Après un moment de panique, Alex et les autres se saisirent du guitariste et le traînèrent en coulisses où ils tombèrent sur Teckenoff et son assistant, Francis. Ce promoteur à la tête froide, insista sur le fait qu'ils se devaient d'amener Edward à l'hôpital. Leiren vit Alex et d'autres bons samaritains "le sortirent hors de la salle et tenter de le faire rentrer dans la voiture, mais son corps était trop rigide. Finalement Alex dut lui coller un direct dans l'estomac pour le faire plier et le pousser dans la voiture." Francis explique que cette scène terrifiante est "l'un de mes souvenirs les plus vivaces de Van Halen au Gold West Ballroom. Ce fut terrifiant. Je ne connaissais pas cette drogue. La réaction qu'il a eu faisait peur. C'était du sérieux." Alors qu'elle et d'autres personnes observaient la scène, Alex partit en trombe vers l'hôpital de Norwalk.

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Pendant ce temps, Bingenheimer, ignorant le drame qui était en train de se dérouleur, présenta UFO. Le groupe anglais entama le rapide "Can You Roll Her" de leur album tout récement sortit. Au début, au moins quelques membres du public trouvèrent que le groupe jouait plutôt bien. "UFO est arrivé et ils ont fait leur truc", se souvient Koenig, "et ils étaient plutôt bons".
Mais alors que le set du quintet continuait, il était évident qu'ils étaient, au choix, saoûls, défoncés ou avaient la gueule de bois. Ou même les trois à la fois. Ils n'étaient pas en mesure de suivre Van Halen. Catron, qui était un grand fan de UFO, explique que les 5 musiciens "étaient bourrés et jouaient très mal." Il suppose que la performance agressive de Van Halen avait "pris quelque chose à UFO, ils semblait empruntés et n'avaient pas du tout l'air de s'amuser." Leur set incluait tous leurs plus gros hits mais ils n'étaient jamais ensemble et avant la moitié du concert, la plupart du public avait lâché l'affaire. A la fin de leur set, UFO sortit de scène pendant que le public applaudissait à contre-coeur.
Quand ils réapparurent pour le rappel, UFO délivra ce que Catron définit comme une "horrible" interprétation de l'un de leur premier hit. A la fin de celui-ci, il vit Mogg "avec ses plateform boots de 7cm....aller renverser d'un coup de pied les stacks de Marshall de Pete Way. Je m'attendais que Pete le tue après ça mais, à la place, il prit sa superbe Thunderbird noire et la balança sur la pile d'amplis. Ceci résuma la soirée." Simmons fut témoin de la même chose et se souvient que le guitariste allemand du groupe suivit l'exemple: "Après que UFO eut fini leur set, Michael Schenker renversa deux stacks de Marshall de colère". Macias ajoute: "A la fin du concert je me souviens qu'il a balancé sa Flying V dans les amplis". UFO quitta la scène, amplis et guitares détuits larsenant de concert".
Après le concert, Simmons et sa petite amie se rendirent en coulisses. "Je faisais la queue pour rencontrer UFO et le gars (Teckenoff) qui tenait le Golden West Ballroom qui nous connaissait bien nous dit: "Ha Donny, c'est pas une très bonne idée. Ils sont pas de très bonne humeur." Je me suis dit: "Oh, mon dieu. Ces mecs vont faire quelque chose. Eddie a foutu Michael Schenker en rogne!"
Pendant ce temps là, Roth était revenu dans la salle afin de goûter à la gloire. Koenig se souvient: "Quand tu quittais l'auditorium il fallait passer par un couloir et à la fin de la soirée quand tout le monde partait, Roth était là-bas, appuyé contre le mur, ses épaules remontées et ses cheveux en désordre...il était là afin que tout personne ne puisse le manquer. C'est marrant parce que je détestais ce genre de mecs, mais ça m'a impressionné. C'était son truc. Son habitude. Il était une rock star et il voulait que tout le monde le sache. J'ai trouvé ça cool. Je me disais, wow, regardez c'est Roth. Quand le public commença à se faire moins nombreux, Roth retourna en coulisses.
Dans le dressing room de Van Halen, l'ambiance était modérée étant donné que tout le monde attendait des nouvelles provenant de l'hôpital. Roth discutait paresseuselent avec Bingenheimer, Ford et Fow pendant que le cercle interne de Van Halen et l'équipe traînaient aux alentours.
Soudianement, un Mogg renfrogné apparut. Leiren écouta alors que le chanteur de UFO, oublieux de l'état d'Edward, n'arrêtait plus d'expliquer quel effet avait eu la démonstration de celui-ci sur le moral fragile de son guitariste.
"Hé! Votre guitariste a vraiment déconné. Il a déconné avec l'état d'esprit de Michael Schenker!" Mogg n'était qu'à quelques centimètres de Roth, les yeux plissés.
"Hé, allons mec. Tu vois, Edward fait son truc, Michael fait le son", répondit Roth d'une voix chantonnante, essayant d'apaiser cet échange tendu.
Le visage de Mogg se crispa de colère. "Non rien à voir, mec. Tu ne comprends pas. Vous avez foutu la merde pour Michael!"
La foule présente dans la pièce se dispersa alors que Mogg sortait d'un pas raide.
Avec le recul, Kendall pense que, malgré tout ce que Roth et Edward avaient pu dire et la colère de Mogg, "Eddie n'avait rien fait pour entâcher la réputation de UFO. Chaque concert où je l'avais vu jouer était exactement comme celui là. Avec ces mecs c'était comme si chaque concert était le dernier. Ils étaient tellement confiants et ils jouaient en conséquence.Si tu devais jouer de la guitare sur la même scène que ce type, il fallait t'apprêter à tout donner. Et j'étais un grand fan de Schenker, j'ai vu ce concert, j'étais venu pour UFO. Je suis désolé, mais Eddie l'a dépassé ce soir là. Ce fut torride, un véritable assaut."

=================================================================

A l'hôpital, Edward fut rapidement emmené aux urgences. Le médecin lui inséra un tube dans la gorge pendant que les infirmières vérifiaient ses signes vitaux et le mettaient sous oxygène. A ce moment là, les parents d'Edward avaient appris la terrible nouvelle et se rendaient à Norwalk. Plus tard, le docteur sortait des urgences et confia à Jan, Eugenie et Alex: "Si vous l'aviez amené quelques minutes plus tard, vous l'auriez perdu."
Leiren expliqua que ce fut la première fois que les parents d'Edward eurent un choc concernant un abus de drogues. C'était "la première fois qu'il entendirent ou purent ne serait-ce que penser ou concevoir que leur fils prenait de la drogue". Edward, également, venait de réaliser ce qui lui était arrivé, expliquant à la radio au milieu des années 90: "J'ai fait une overdose de PCP en pensant que c'était de la cocaïne. C'est la première fois que j'ai été exposé à ce truc et je ne savais pas ce que c'était." Malgré ce flirt avec la mort, des années plus tard il considéra cela avec un certain humour noir en disant à Leiren: "Je suis fou maintenant. Je me rends à essayer de sortir toute cette musique de ma tête. J'ai peur de savoir ce qui ce serait passé si je m'étais frit les neurones!"
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Message par Pyromaniaque Mer 3 Fév - 22:03

Yep, nickel la biographie de Van Halen Very Happy (Sacré Ed, se mettait déjà la tête à l'envers à l'époque)

Plus sérieusement, j'ai vu que UFO avait été headliner du Reading 80 (ça me parle déjà plus niveau repères), ça plus les albums classés au billboard, j'en déduis que le groupe avait une certaine renommée dans certains pays. Pas en Belgique en tout cas :/

Merci pour vos retours les gars Wink
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Message par vaijuju Mer 3 Fév - 23:37

Je pense que c'était un groupe prometteur mais qu'ils n'ont pas franchi la marche comme les acdc , Priest , Maiden, Scorpions , Deep Purple ou VH ..je les mettrai au niveau de Saxon voire Thin Lizzy...
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Message par Hugh Jeu 4 Fév - 19:28

La drogue leur a été fatale. A un moment, ils ont commencé à jouer défoncés et ont perdus toute crédibilité. Dommage !
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Message par TheWickerMan Ven 5 Fév - 11:47

Pyromaniaque a écrit:Yep, nickel la biographie de Van Halen Very Happy (Sacré Ed, se mettait déjà la tête à l'envers à l'époque)

Plus sérieusement, j'ai vu que UFO avait été headliner du Reading 80 (ça me parle déjà plus niveau repères), ça plus les albums classés au billboard, j'en déduis que le groupe avait une certaine renommée dans certains pays. Pas en Belgique en tout cas :/

Merci pour vos retours les gars Wink

Curieusement la période avec Paul Chapman est celle où le groupe a eu le plus de succès en Angleterre. Mechanix y a même été N°8.
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