YES [Rock / UK]

Faire une rétrospective de la carrière de YES relève de la mission impossible ! Pourquoi ? Jetez donc un œil aux évolutions de line-up ! Finalement, les changements ont toujours été la norme au sein de ce groupe. Tout au plus, pouvons-nous dire que les albums co-signés Jon ANDERSON (chant), Steve HOWE (guitare), Chris SQUIRE (basse), Rick WAKEMAN (claviers), et Alan WHITE (batterie) constituent le cœur historique du groupe. Mais des albums majeurs sont sortis alors qu’un ou plusieurs de ces membres cités n’étaient plus ou pas encore dans le groupe. D’ordinaire, il y a donc 3 à 4 musiciens qui constituent le noyau (sans continuité), et d’autres qui viennent faire l’appoint avec plus ou moins de récurrence, et seul Chris SQUIRE (récemment décédé)  a participé à tous les enregistrements. Aujourd’hui le line-up est constitué Steve HOWE (guitare), Alan WHITE (batterie), Geoff DOWNES (depuis 2011, et avait déjà joué avec le groupe en 1980-81), Jon DAVISON (chant, depuis 2012) et Billy SHERWOOD (basse, depuis 2015).




Dans ce cas, j’aime alors parler de l’identité musicale façonnée autour de quelques gimmicks fondateurs… mais là aussi, au-delà de l’éternelle voix fluette et aigüe « à la Jon ANDERSON », et d’une approche résolument positive et perfectionniste de la musique, force est de constater que l’œuvre de YES souffre d’une véritable schizophrénie tant ses deux identités sont quasiment aux antipodes : des titres prog’ fleuves, complexes et subtils d’un côté (les albums « Close to the Edge », « Relayer », « Tales from Topographic Ocean » par exemple), et un rock FM, concis, de l’autre (les albums « 90125 » et « Big Generator » pour ne citer que les plus célèbres…). Le groupe est une icône du rock progressif via sa première identité, et une machine à tubes par la seconde. Et entre ces deux extrêmes, différents albums de transition viennent apporter du liant (albums « Drama », « Talk », « Fly from Here », « Magnification ») et… de la discorde entre les fans ultra (albums « Union », « Open your Eyes », ou encore le très récent « Heaven & Earth ») !

Alors par où le fan de metal peut-il commencer pour tenter d’appréhender l’univers de YES ?

Tout d’abord, voici 3 extraits issus d’albums de transition :

« Tempus Fugit » issu de l’album « Drama » (1980) enregistré avec Trevor HORN au chant et Geoff DOWNES aux claviers. Ce titre, grâce à son superbe riff, constitue très probablement le titre le plus accessible pour le metalleux !



« Endless Dream », issu de l’album « Talk » (1994). Bien que les line-up organisés autour du guitariste Trevor RABIN ait été réputé pour son art de la concision dans un contexte rock, et de l’efficacité FM (« Owner of a Lonely Heart », c’est lui…), celui-ci semble avoir voulu rendre hommage à l’immense apport de YES au monde du progressif, et apportant ainsi lui aussi sa pierre à l’édifice.



Enfin, « Spirit of Revival », extrait de « Magnification ». Ici, pas de claviériste, mais un orchestre, un vrai, quoique sous-utilisé aux goûts de certains. Voici un titre plutôt énergique, à la rythmique hypnotique…





Et pour finir (pour aujourd’hui), un titre majeur, né du line-up classique, où l’ambition démesurée flirte avec la folie, le bien-nommé : « The Gates of Delirium », extrait de l’album « Relayer » (1974)



A suivre… selon les humeurs du moment !

Ok, je ne te pensais pas amateur de "90125" !

L'album suivant, "Big Generator", reprend la même recette, avec notamment un "Shoot High, Aim Low" bien ficelé :


Après je peux te proposer "The calling" qui ouvre "Talk", le dernier album avec Trevor Rabin à la guitare :

Et je rajoute l'album "Union" qui se veut une tentative de réconciliation des deux univers du groupe, en faisant appel à des croisements de line-up selon les titres...



- Jon Anderson (chant)
- Bill Bruford (batterie)
- Steve Howe (guitare)
- Tony Kaye (claviers)
- Travor Rabin (guitare, chant)
- Chris Squire (basse, chant)
- Rick Wakeman (claviers)
- Alan White (batterie)
- Tony Levin (basse)

En fait, tu pourrais être intéressé par "Open your eyes" ! Album très décrié chez les fans du YES 70iesle plus prog et "éthéré"  comme tu disais, car très pop, mais non dénué de qualités. En le réécoutant ce midi, il est bien mieux que ce dont je me rappelais, rien que pour ça, merci Hugh de m'avoir incité à me replonger dans la fertile discographie de ce groupe (même si mon intérêt va prioritairement sur ce qui te fait fuir   )   )

Je reviens sur "Drama" que je réécoutais ce week-end. le titre "Machine Messiah" est totalement "metal compatible"...

Je découvre aujourd'hui l'album "Fly from here" de 2011, avec Benoit david au micro. J'en avais entendu du bien mais je suis bluffé par la qualité de cet album c'est du rock progressif équilibré entre la fluidité des mélodies, la modernité du son, et les développements instrumentaux ni trop, ni pas assez.